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Dossier spécial Roue Libre Albertville
La question des transports publics
Pas de transports en commun à Albertville !
L'absence de transports publics contribue à expliquer le large recours à la voiture de ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas effectuer leurs déplacements à pied ou à vélo. Des communes pourtant plus petites qu'Albertville (ex. Tarare (Rhône), avec 11000 habitants) ont développé des navettes linéaires ou circulaires qui pourraient desservir les différents quartiers et communes alentour. Un service de transports publics est réclamé depuis longtemps par l'opposition municipale.
Il existe bien une "ligne de marché" à vrai dire fantomatique, ainsi qu'un bout de ligne pour aller à Ugine, mais son exploitation de type "autocar" ne fait rien pour la rendre attractive : pas de cadencement, une signalétique absente, aucun lien avec les autres transporteurs qui effectuent aussi cette liaison (lignes d'Annecy et du Val d'Arly).
Lors de la Journée sans voiture en l'an 2000, une expérimentation avait été lancée, avec une ligne de desserte urbaine durant une semaine ; mais le test ne fut pas concluant, notamment en raison de la faible communication sur cette action et aussi parce que le transport était payant pour l'usager, ce qui n'est pas très attractif pour une phase de lancement.
On notera aussi l'abandon, depuis deux ans, de la navette gratuite qui desservait le plan d'eau de Grignon durant les mois d'été... dommage, car les nombreux jeunes des quartiers Sud qui empruntaient cette ligne n'ont désormais plus que le recours à leur scooter !
La mise en place, le 28 novembre 2002, de la Communauté de communes de la région d'Albertville (CORAL) ouvre une nouvelle perspective aux transports collectifs ; désormais s'ils existent un jour, ils seront intercommunaux et concerneront les 18 communes du bassin. Déjà la réflexion sur le futur aménagement de la gare SNCF intègre un emplacement pour des transports urbains. On peut aussi imaginer que dans le centre ville, des emplacements de stationnement auto soient remplacés par des arrêts de bus qui, à cadence régulière, amèneraient les riverains pour faire leurs courses en ville. On pourrait aussi imaginer que les commerçants offrent des tickets de bus comme, aujourd'hui, ils offrent des tickets de parcmètre à leurs clients.
Roue Libre - La Bicyc'lettre numéro 26 - décembre 2003