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Interview du STAC :

lorsque les transports en commun,

pretent main forte aux 2 roues !

RL a rencontré le directeur du réseau de bus de l'agglomération, M. Norbert VERCRUISSE (NV), le 17 juillet dernier pour connaître son point de vue sur la complémentarité entre les transports en commun et les vélos. Le STAC (Service des Transports de l'Agglomération Chambérienne) possède un contrat avec Chambéry Métropole en tant qu'exploitant du réseau de bus pour les 115000 habitants que compte l'agglomération...

 

RL : Que pensez-vous de la cohabitation BUS / VELO en ville

NV : C'est une question de fond qui reste à être traitée avec la Sécurité Routière. En effet, les vélos ne sont pas prioritaires par rapport aux autres véhicules aux intersections ou aux rond-points, pourtant dans la pratique une partie des cyclistes confond les priorités qui sont données aux vélos sur bande ou piste cyclable et le respect des priorités en commun sur la route et notamment celles des bus.

 

RL : Croyez-vous à la complémentarité BUS / VELO en milieu urbain et péri-urbain ?

NV : La part modale des transports en commun face à celle des vélos est souvent faible dans les villes françaises... Je pars du constat suivant : ce n'est pas donné à tout le monde de prendre son vélo pour aller travailler chaque matin ! Pour des trajets de plus de 5 km, les personnes sont prêtes à réaliser une partie du trajet en bus et le reste en vélo ou vice-versa. A titre personnel, je crois donc que cette complémentarité a un bel avenir devant elle car le transport de vélos par les bus permettrait de redonner une image aux transports en commun !

 

RL : Quelles actions avez-vous mises en place ?

NV : L'été 2001, nous avons fait évoluer la ligne des plages (de Chambéry à Aix-les-Bains) avec comme objectifs de : 1. donner une nouvelle " découpe bus et remorque à vélo " pour redonner et créer une ligne structurante, 2. simplifier les horaires : horaires pairs sur Aix-les-Bains et impairs sur Chambéry, 3. proposer une égalité de tarif pour tous ces trajets entre les 2 réseaux de bus : ST2A (réseau d'Aix-les-Bains) et le STAC, 4. et enfin, faciliter l'accès aux autres modes de déplacements : les vélos et les rollers. Ainsi, le bus sur cette ligne dispose d'une remorque à vélos et peut transporter, en toute sécurité, 15 vélos à la fois. L'été dernier, ce sont près de 90 vélos qui ont bénéficié de ce nouveau service.

 

RL : Les chauffeurs de bus ont-ils rencontré des difficultés particulières sur le transport de ces vélos ?

NV : Non, au contraire, une démarche participative au sein du STAC a été mise en place avec des conducteurs volontaires. Il n'y a pas eu de problèmes particuliers car les remorques sont bien adaptées et n'endommagent pas les vélos : c'est important de le souligner pour tous les cyclistes anxieux car nous en avons eu !

 

RL : A l'avenir, souhaitez-vous reconduire le transport des vélos ?

NV : Certainement, et le STAC travaille depuis quelques mois avec une école d'ingénieurs sur un prototype. L'idée est de pouvoir installer prochainement sur certains bus un porte vélo, c'est à dire 2 emplacements vélos à l'avant du bus. Le projet avance et il nous reste encore 3 points à finaliser :

1 : la nouvelle longueur du véhicule avec cette installation,

2 : la modification de poids à l'avant du bus,

3 : la réalisation d'un design porte vélo pour la sécurité des piétons et la visibilité du conducteur.

 

Pour Roue Libre, ERL.

Roue Libre - La bicyc'lettre numéro 22 - septembre 2002

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