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Albertville, la cité olympique un peu plus cyclable !

Avec les quelques aménagements cyclables réalisés cet été 2002...

C'est un véritable réseau cyclable qui commence à se mettre en place dans la cité olympique, fréquentée par un nombre semble-t-il croissant de cyclistes de tous types : personnes âgées, cyclotouristes, familles, jeunes gens " dynamiques " au guidon de bicyclettes rutilantes, pour qui pédaler n'est plus une honte, surtout dans une ville entièrement plate si l'on excepte la cité médiévale de Conflans, adossée au massif du Beaufortain.

Cet intérêt cycliste, relatif mais réel, ne date pas de la création de l'antenne albertvilloise de ROUE LIBRE : en 1995, la nouvelle équipe municipale avait esquissé un projet très ambitieux de réseau cyclable, malheureusement resté largement en plan sur le terrain. En juin 1997, la SEMAINE FEDERALE DE CYCLOTOURISME à Albertville et la concentration à cette occasion de plusieurs milliers de cyclistes dans les rues de la ville - peuplée de 18000 âmes - avait poussé la municipalité à créer quelques axes cyclables et un grand nombre d'arceaux de stationnement vélo.

Peu après, le premier sas vélo avait été mis en place à un carrefour à feux, consécutif malheureusement à la mort d'un cycliste écrasé par un poids-lourd. La naissance de ROUE LIBRE à Albertville a donné à la ville un interlocuteur régulier et tenace, axé sur le vélo en ville. Les premiers sas créés en ville depuis l'exemplaire très bien conçu mais unique évoqué plus haut, le furent en 2001 sur l'insistance de ROUE LIBRE.

En juillet 2002, des bandes cyclables ont été tracées sur deux axes, deux carrefours supplémentaires ont été équipés de sas et, sans doute le plus remarquable, le 1er contresens cyclable a été créé : d'une longueur modeste (environ 50 mètres), il est néanmoins stratégique puisqu'il permet de relier le centre ville aux quartiers urbanisés du sud, par un réseau de rues tranquilles en empruntant un tronçon jusque-là fréquemment utilisé mais interdit car à contresens. ROUE LIBRE est directement à l'origine de ces deux dernières réalisations. Le plan en page 8, indique l'existant à ce jour, en matière de pistes et bandes cyclables et carrefours équipés de sas.

Aujourd'hui, environ 2900 mètres de chaussée sont équipés dans les deux sens de voies cyclables, plus un petit contresens, auxquels il faut rajouter 750 mètres de cheminements pratiques pour les vélos et interdits aux voitures, mais d'un revêtement rustique. Six des treize carrefours à feux de la ville sont équipés de sas ; plusieurs dizaines d'arceaux vélo sont répartis judicieusement en ville. Trois panneaux d'info vélo, financés par le Conseil Général, ont été installés sur le modèle de ceux existant à Chambéry (parc du Verney et rond-point Monge), et la ville cherche à équiper entièrement un des axes qui relie entre eux ces trois panneaux à but touristique. Il faut également signaler, même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'un aménagement cyclable, l'interdiction d'accès aux voitures (enfin !) de la cité médiévale de Conflans, au moins pendant l'été, grâce à la mise en place d'une borne à chacune des deux portes de la cité, qui empêche tout accès motorisé sauf riverains et personnes autorisées ; le panneau d'entrée faisant expressément mention de l'autorisation d'entrer, pour ces voitures-là ... et les cyclistes !

Sans doute beaucoup reste-t-il à faire, et notamment l'équipement cyclable de la " pénétrante " des quartiers Sud (axe J. Fontanet - Cdt Dubois - J.-B. Mathias), composé de rues à fort trafic et vitesse élevée ; la création d'un véloparc relais à la Gare, et au moins en cet endroit un stationnement vélo " longue durée ", sécurisé, pour les usagers du train. Sans parler de l'épouvantable avenue des Chasseurs Alpins, axe Nord-Sud à 2x2 voies où des vitesses de 80 km/h sont fréquemment relevées en dépit de la limitation à 50, et qui voit défiler non seulement la circulation locale mais aussi le trafic à longue distance entre la Tarentaise, la Suisse et une partie du nord de l'Europe. A terme, ce trafic national devrait être dévié sur une voie sur berge en bordure de l'Arly, tandis que l'actuel boulevard serait dévolu aux déplacements locaux, avec une forte requalification urbaine qui inclurait une piste cyclable en site propre. C'est un dossier lourd, dont nous suivrons l'avancement avec attention.

Albertville : carrefour à feux équipé de sas pour les vélos

Roue Libre - La bicyc'lettre numéro 22 - septembre 2002